
La voyageuse
Chemins de traverse et temps jadis
Et seule des nuits entières
Rayons de soleil et vagues marines
Étoile et pierre
Sans homme et sans ami
Sans caverne où loger
C’est cela ma torture
Mes longues nuits, isolée
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The Traveler
Byways and bygone
And lone nights long
Sun rays and sea waves
And star and stone
Manless and friendless
No cave my home
This is my torture
My longs nights, lone
p.72 – 73
.
.
Pourtant je m’élève
Tu peux me faire passer à l’Histoire
Avec tes mensonges pervers,
Et me traîner dans la poussière
Mais, comme elle, je me soulèverai.
Mon exubérance t’irrite-t-elle ?
La tristesse te gagne, pourquoi ?
Parce que j’avance comme si j’avais
Des puits de pétrole chez moi.
Tout comme les lunes et les soleils,
Aussi sûr que les marées,
Tel un espoir qui se réveille,
Toujours je m’élèverai.
[…]
Tire-moi dessus avec tes mots,
Saigne-moi donc avec tes yeux,
Tue-moi avec ta haine, mais
Pourtant, comme l’air, je m’élèverai.
Still I rise
You may write me down in history
With your bitter, twisted lies,
You may trod me in the very dirt
But still, like dust, I’ll rise.
Does my sassiness upset you ?
Why are you beset with gloom ?
‘Cause I walk like I’ve got oil wells
Pumping in my living room.
Just like moons and just like suns,
With the certainty of tides,
Just like hopes springing high,
Still I’ll rise.
[…]
You may shoot me with your words,
You may cut me with your eyes,
You may kill me with your hatefulness,
But still, like air, I’ll rise.
p. 82-83.
Et pourtant je m’élève, Maya Angelou. Editions Seghers, 2022.
Edition bilingue, traduction de l’anglais par Santiago Artozqui.

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